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FAS Romandie, Notizie,

AG FAS Romandie 2021

L'assemblée annuelle de notre section aura lieu à Lausanne, et commencera par l'accueil de son nouveau membre, Alain Wolff, et la visite du parc de la solitude et de son bâtiment à vocation sociale qui vient d'être terminé. L'assemblée générale, c'est l'occasion de revenir sur les moments forts de l'année écoulée.

Extrait du rapport annuel 2020 de la section FAS Romandie :

L’air du temps

C’était dans l’air. En février, dans l’Aula des Cèdres rénovée par Ivan Kolecek, Patrick Thurston nous présentait son film sur Franz Füeg, disparu au mois de décembre. Il en profitait pour nous interroger sur la responsabilité de l’architecte dans le mitage du territoire.

C’était aussi dans l’air depuis notre retour du congrès de l’UIA à Séoul, en 2017. Nous devions réagir au sentiment de perte de repère que nous y avions ressenti. Le projet de promenades inculsives et optimistes autour du territoire lémanique - LAC 2020 - prenait forme, avec la promenadologie mise sur pied dans les années 80 par Lucius et Annemarie Burckhardt comme modèle. 

C’était dans l’air et au moment où la société se confinait, nous avons pu sortir, parcourir, arpenter, découvrir et réfléchir le territoire. En partant du principe que tout est dans tout, nous avons multiplié les points de vue sur les thèmes qui nous intéressent et que nous avions tenté d’exposer à Séoul. Aussi universels sont-ils, nous les avons trouvés le long des rivières et des forêts lausannoises, sur la frontière de Saint-Gingolph, autour des propriétés de la Côte, entre les strates géologiques du Val d’Hérens et jusqu’au sommet du Salève.

La décroissance était dans l’air du temps. Le temps de réfléchir. Sur la Buvette d’Évian, par exemple, comme l’ont fait Jeanne Della Casa, Sarah Nedir et Catherine Gay-Menzel. Un état des lieux qui a donné le jour à une publication ouvrant des horizons nouveaux pour la buvette Prouvé Novarina. Un retour aux sources pour un nouveau départ.

Dès lors, pour notre voyage, la promenade à pied s’imposait. Le temps d’un week-end, nous avons revisité le Grand Tour à l’intérieur du territoire de la section ; nous avons traversé l’Italie et visité les ruines de l’antiquités en longeant les gorges de l’Areuse. Au pied du Colisée, nous avons écouté Pierre-André Delachaux nous parler de Jean-Jacques Rousseau et de l’absinthe, rencontré Marie Villemin et Arthur de Pury évoquer le rapport à la nature de l’art contemporain et la vie des abeilles et enfin Grégoire Mayor nous présenter son exposition «le mal du voyage» au musée d’ethnographie de Neuchâtel.

Décroissance et promenadologie, territoire et engagement. En septembe, Jomini & Zimmermann et FAZ architectes nous ont présenté leurs projets d’école et de maisons qui conjugent les matériaux écologiques au son de la poétique de la ventilation naturelle. 

L’air du temps, c’est prendre le temps de réfléchir.

Manuel Bieler, Nicolas Monnerat