Fermer
FAS Romandie, Nouvelles,

Rencontre FAS Genève et Romandie

Rencontre FAS Genève et Romandie
Claudio Moser "Seujet II"

Bunq’Inn reçoit les deux sections de la FAS Genève et Romandie pour formaliser leur projet de remise commune du prix FAS consistant, à situer dans un même espace-temps, deux univers qui ne demandent qu'à se rapprocher, l'un académique, l'autre artistique.

La première partie se passe à l’usine à Gaz, à Nyon. Karine Grasset, directrice, nous ouvre les portes de son théâtre qui a fait peau neuve sous la direction des architectes Anne-Catherine Javet et Alfonso Esposito. L'assemblée se tient dans la toute nouvelle salle enterrée du théâtre. 

Les deux architectes lauréats ouvrent les débats avec une conférence orientée sur la problématique de l’expression architecturale dans la mise en œuvre de la couche isolante. Cette problématique est développée de manière remarquable dans leur travail de diplôme à travers l'hypothèse d'une extension de l’école d’agriculture de Changins, bâtiment emblématique de la préfabrication en béton des années ’70 en Suisse, réalisé par les architectes valaisans Heidi et Peter Wenger.

Le second exposé ouvre le champ d’un univers propre à dépasser les limites des contingences quotidiennes de l’architecte. Claudio Moser, auteur de l'œuvre qui a été remise aux lauréats, explore à travers sa photographie la richesse que dégage la banalité de notre monde construit. Dès ses premières prises de vue volées de la fenêtre d’un compartiment de train, ses œuvres articulent différents plans et reflets qui renvoient le spectateur à sa qualité d'observateur, mais lui rappellent qu’il est aussi acteur de notre quotidien. En s'attachant à la banalité des objets qui l'entourent, Claudio Moser crée des images dont la force donne à chacun une lecture qui lui est propre.

Le choix du prix s'est porté sur une photo prise à Genève. "Seujet II" évoque l'architecture de manière diffuse. La composition qui se rapproche du collage, joue avec l‘objet lui-même, celui d'une photo encadrée et le sujet au centre de la composition, un cadre doré, de même format. Alors que le cadre doré peut être un clin d’œil au diplôme, les multiples reflets et plans contenus dans l’image représentent la variété des perspectives qui s'ouvrent à la fin des études sur un métier dont les champs sont infinis. Claudio Moser vit et travaille actuellement à Genève.

Nicolas Monnerat